ou comment une première expérience professionnelle (ou presque) se transforme en volontariat international à l'Ambassade de France au Pakistan !!

mercredi 23 décembre 2009

Lundi 7 décembre 2009 – 4h15 : une nouvelle aventure commence

Dernière alarme de réveil, dernier réveil très matinal, dernière douche, dernier petit déjeuner, dernier trajet en voiture, dernières embrassades parentales, dernier vol, dernière attente, dernier coup de téléphone, dernier contrôle de sécurité, dernier bonjour, derniers pas. Enfin… en France !!
Je pars, je me délocalise, je change d’univers, de culture, de pays, mais je reste le même : "the same, the same, but different"…
Islamabad - Pakistan : une nouvelle page blanche à écrire, griffonner, raturer, dessiner, gribouiller, croquer.

Il m’aura fallu trois vols via Paris et Bahreïn pour rejoindre Islamabad depuis Rennes. Trois vols pour quatre heures de décalages horaires, neuf heures d’escales, vingt et une heure et quarante cinq minutes de porte à porte, trois repas ou collation, quelques heures de lecture, quelques demi-heures de sommeil. Trois vols pour digérer, appréhender, douter, encaisser, intégrer ce changement d’horizon.
L’arrivée à Bahreïn est déroutante, l’écran indique une température extérieure de 22°C, le pull et encore plus le manteau ne sont plus de rigueur. Je me retrouve en chemise dans un centre commercial des Emirats Arabes Unis, pardon pas un centre commercial mais une zone d’embarquement… la porche et les magasins de matériel hi-fi ou de vêtements m’auraient presque induit en erreur. Quelques voiles ou autre burkas, également quelques coiffes masculines typiques de la zone géographique, quelques blancs aussi. Un premier tour à droite, à gauche pour apprécier l’étendue de cette zone et trouver une extrémité climatisée, peut-être un peu trop. Un petit tour sur Internet grâce à une borne libre service, un peu de lecture et un film pour passer le temps et ne pas m’attendre à ce qui arrive ensuite.
L’embarquement de mon dernier vol est annoncé et je me rends non sans hâte à la porte indiquée pour boucler ce périple. Le contraste est désormais frappant et je ne me demande plus comment identifier des pakistanais, la zone d’attente en est remplie, une importante majorité d’hommes dont beaucoup, habillés de blanc, rentrent de la Mecque. J’aperçois un blanc, en fait c’est mon reflet dans une porte vitrée… mon arrivée ne passe pas inaperçue, je perçois de l’interrogation dans les regards qui me scrutent avec plus ou moins d’insistance. Certains n’hésitent pas à se retourner pour se trouver nez à nez avec moi et sans doute attendre une réaction, qui ne viendra pas. L’embarquement est synonyme de mouvements énergiques de la part de mes voisins qui me pressent pour arriver rapidement dans l’avion. Tant d’agitation me laisse perplexe, j’ai du mal à comprendre. Les réponses viendront plus tard. Je m’installe dans l’avion de la Gulf Air en étant toujours épiés par mes voisins, c’est déroutant mais pas dérangeant.
Le compagnie aura soigné ce dernier vol de la journée : un airbus A330 proche de la retraite, des turbulences dès le décollage et pendant la moitié du vol de 3h30 et une hôtesse des moins rassurées face à ces soubresauts. L’agitation de l’embarquement est décuplée à l’arrivée et certains des passagers quittent leur place en courant pour atteindre la sortie. Il faut ensuite jouer des coudes pour atteindre la navette puis le comptoir des douanes ou le premier tampon est apposé sur mon passeport tout neuf. Je récupère mes bagages et échappe au contrôles par rayon X de ces derniers sans doute grâce à ma couleur de peau.
Je sors de l’aéroport Benazir Bhutto d’Islamabad le mardi 8 décembre à 7h30, heure locale. Ce périple est fini, l’aventure peut commencer.

1 commentaire:

  1. J'ai hâte de lire la suite !! C'est passionnant !!!
    J'espère que tu t'aclimate à présent et que le "doute" s'est dissipé !
    Bonne continuation my friend !!
    David

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