ou comment une première expérience professionnelle (ou presque) se transforme en volontariat international à l'Ambassade de France au Pakistan !!

mardi 23 novembre 2010

Cambodge et Vietnam - novembre 2010

Un peu de vacances n'a jamais fait de mal à personne !

Je reviens sur la toile après quelques mois d'absence, je m'en excuse.
Beaucoup de choses ont changé depuis juin, la première étant ma prolongation de contrat jusqu'à fin novembre 2011. Je me plais tellement ici que j'ai décidé d'en profiter encore un peu.

J'ai également décidé de me servir du Pakistan comme base avancée pour découvrir l'Asie du sud-est. J'ai donc profité de deux semaines et demi pour aller rendre visite à Mélanie à Phnom Penh et à Léa à Ho Chi Minh Ville (Saïgon). Deux semaines au Cambodge à sillonner le pays en mode sac à dos et cinq jours au Vietnam et principalement autour du Delta du Mékong avec trois jours de croisière et deux jours pour découvrir Saïgon.

Ayant pris énormément de photos, j'essaie de trier au fur et à mesure. Des 2000 clichés originels, j'en ai sélectionné 250 pour le Cambodge et 150 pour le Vietnam. Vous pouvez d'ores et déjà découvrir le Mékong à travers mon objectif grâce à l'album ci-contre. Le Cambodge ne devrait pas tarder !

Sur ce, bon visionnage et bon courage (ça pourrait durer longtemps...)

lundi 21 juin 2010

Sunrise at Rohtas Fort

Qui dit pays de fou dit expédition de fou !

Par une belle nuit de juin, une indonésienne, une française, un hongrois, un japonnais, un finlandais, et deux français se réveillent tant bien que mal pour se rejoindre sur un parking sombre où les attendent van et chauffeur.
Il est 3h30, la température est plus qu'agréable, on pourrait même supporter des manches longues ! Nous attendons les demoiselles qui se font désirer, certains pourraient dire "une fois de plus"...
Tout le monde est arrivé, prêt à décoller. On s'installe tranquillement dans ce van qui va nous emmener tout droit vers le Fort de Rohtas pour y admirer le lever du soleil après une heure et demi de route. L'idée est simple, profiter de cette construction hors du commun sous des températures raisonnables afin d'éviter toute cuisson insupportable !
Le pari est réussi, ou presque, le soleil ne nous a pas attendu pour se lever. Mais nous avons quand même pu suivre son doux réveil depuis la voiture. Et le climat
Un pti tour de fort, de son réservoir d'eau et de son immense musée (...) et c'est reparti pour Islamabad.

PS : Les photos sont sur la droite.

lundi 24 mai 2010

Vacances

Bonjour,

Un rapide message pour vous informer que je serais en France du 23 juin au 14 juillet.
Mon emploi du temps commence à être bien chargé mais je devrais réussir à voir un grand nombre d'entre vous.
Si vous avez des choses à me proposer n'hésitez pas, j'adore en faire beaucoup en peu de temps !

Bonne semaine à tous

mercredi 19 mai 2010

Facebook blocked !!

Une information intéressante découverte dans le journal de ce matin et expliquant un problème d'accès à Facebook depuis hier : la cour suprême pakistanaise a demandé à tous les fournisseurs d'accès internet de bloquer tous les accès à Facebook en représailles à la diffusion des caricatures de Mahommet. Cette décision concerne tous les sites qui affichent, diffusent, propages ces dessins. L'article de ce matin informe également la mise à disposition d'un numéro de téléphone et d'une adresse électronique pour permettre à tout un chacun de transmettre les adresses des sites qui diffusent ces fameuses caricatures.
Le blocage de Facebook devrait prendre fin au 31 mai.

Vous comprendrez donc que mon silence par ce moyen de communication est indépendant de ma volonté. Je reçois toujours les alertes qui me précisent le contenu de vos messages privés ou sur mon mur, mais je ne peux y répondre.

Je prends réellement conscience que je vis dans une république islamique avec cette décision.

Ceci est une information et seulement, merci de ne pas réagir en commentant ce sujet.

mardi 4 mai 2010

Khanpur lake ou comment tout oublier à une heure et demi d’Islamabad

Samedi 1 mai, il est 16h25.

Après une certaine hésitation, j’ai décidé d’y aller tout simplement. Pourquoi refuser une telle invitation ? Par peur de l’inconnu, de l’aventure, de l’ennui, du déplacé ou tout simplement pour cause de crise aiguë de flémingite…
Peu importe, ma décision est prise, la confirmation est arrivée à qui de droit et je suis attendu. Mes affaires sont prêtes, le maillot de bain et la serviette dans le sac, la bouteille d’eau pour la route, la chemise sur son porte-manteau et le kit main-libre accompagné des lunettes de soleil indispensables pour arpenter la route qui m’attend.
Je quitte mon appartement au volant de mon bolide direction l’ambassade… histoire de changer de véhicule - une petite voix m’a conseillé de trouver un moyen de transport plus tout-terrain. Je retrouve donc Jérôme qui a bien voulu me prêter son 4x4 pour la soirée. Instructions et conseils de conduite transmis, je démarre le diesel, la climatisation, passe en mode drive et décolle de la place de parking.
Je me lance sur la route non sans appréhension, même si j’ai déjà conduit une voiture automatique et même un gabarit plus conséquent, j’ai l’habitude de passer partout sur les routes pakistanaises avec mon petit gabarit. Cette fois-ci c’est plutôt du genre "pousse-toi de là que je m’y mette et si tu n’obtempères pas, gare aux dégâts". A vrai dire, j’ai plutôt apprécié !
Premier objectif, Taxila, sur la route de Peshawar, ça se fait tout seul avec une belle marche sur la fin lorsque je quitte la GT road. Quelques travaux sur le pseudo futur échangeur ou quoique ce soit ont pour conséquence un dénivelé de 50cm en 3cm… passé sans encombres grâce à la généreuse hauteur de garde de mon fidèle destrier !
Me voilà maintenant sur une route comparable à une petite départementale bretonne, pas de lignes, des bas côtés douteux et une circulation sporadique, enfin une non-circulation sporadique, comprendra qui voudra. Je slalome entre les motos, les charrettes (les vraies), les camions, les voitures, les animaux, les piétons et tout ce petit monde dans les deux sens !
Je dépasse Taxila, sa ville, son musée, sa banlieue résidentielle, son cantonnement militaire tout en faisant tourner toutes les têtes que je croise… ce n’est pas ce que vous croyez (est-il bien nécessaire de le préciser..) mais un blanc dans un gros 4x4 blanc, c’est peut-être un peu trop visible.
Changement de direction suivant au milieu d’un bazar, comprenez par-là un amoncellement de magasins en tout genre ou règne une sur-activité déroutante et … je suis arrivé trop loin ! Petit demi-tour et je fini par trouvé ma route au milieu de véhicules et piétons qui se rangent juste assez pour laisser passer mon généreux gabarit.
Je quitte la départementale pour une communale dans un état second. Quelques kilomètres plus loin je devrais quitter la "route".
Juste en quittant le bazar, j’ose le dépassement d’une voiture en train de se remplir d’une vingtaine de passagers sans compter le matériel. Aucune exagération dans mes propos, la voiture en question est un pick-up avec une cage sur le caisson sur laquelle s’accroche de nombreux hommes. Quelques centaines de mètres plus loin, considérant que ma vitesse ne leur était pas digne, le même véhicule me double, une roue sur la piste goudronnée, une roue sur le bas côté poussiéreux et peu stable. Je décide de les suivre jusqu’à nouvel ordre – pourquoi tenter le diable – ce qui fait sourire les passagers qui ont repéré ma présence. Je finis quand même par dépassé la frêle esquive lors qu’il s’arrête pour déposer quelques personnes. Je finis les derniers kilomètres sur le même rythme, tranquille, histoire de ménager ma monture et de ne perdre aucun morceau.
Je fini par trouver une espèce de piste à carrosser. Rien aux alentours, ce doit être la dernière ligne droite… je m’élance.
A défaut de ligne droite et plane, je navigue fébrilement sur un terrain parfaitement adapté à l’engin que je pilote. Eh oui, en quelques mètres, je suis devenu pilote de tout-terrain (ma première expérience en la matière pour tout vous dire). Les appareils de mesure du bord m’indique des inclinaisons supérieures à 30°, tout va bien. Et une épingle en deux temps pour le fun - pour ceux qui n’auraient pas compris, passage de marche-arrière obligé pour reprendre le cours de l’ascension. La fin du trajet se fera en descente, prometteur pour le retour… il me falloir appeler le propriétaire du véhicule pour savoir comment passer en 4 roues motrices !

Et me voilà arrivé à destination. Je découvre le lieu, la vue, le paysage environnant, la maison à l’architecture contemporaine déroutante par rapport à tout ce que j’ai vu jusqu’à présent, la terrasse en pierre de la région, la piscine quelques dizaines de mètres en contre-bas et le lac encore plus bas.
Il est 18h30, le soleil se couche et le paysage s’embrase pour me faire oublier ce qui m’entoure depuis maintenant cinq mois. Il me faudra quelques minutes pour émerger, remercier mon hôte pour son invitation et me tourner vers les autres invités pour faire leur connaissance.

Tout ça est quand même des plus déroutant, j’ai de la chance.

La nuit tombe, les bougies disposées tout autour de la terrasse, de la maison et de la piscine s’éveillent pour transformer le décor. De petits groupes se forment ici et là profitant du mobilier et des coussins et tapis recouvrant la terrasse.
Après un repas délicieux préparé par un chef d’Islamabad, le piano et la voix s’échauffent. Une heure de musique relaxante, allongé sur la terrasse tapissé et sous une voûte étoilée, que demander de plus !! Eh bien, je dirais juste un petit tour dans la piscine éclairée au beau milieu de la nuit, quelques pas de danse sur une playlist des années 80 et le tout en charmante compagnie !

Le retour se fera sans encombres et pas trop tard dans la nuit pour être sur d’avoir la tête sur les épaules. Le premier kilomètre à très faible allure me permet de prendre toute la mesure de ce qui m’entoure, les pleins phares révèlent des dénivelés que je n’avais pas remarqués à l’aller. Un nouvel environnement pour ainsi dire et ce tout au long du voyage. La nuit et le jeu des lumières fixes ou en mouvement laissent apparaître un monde bien dissimulé dans la journée.

Au regard de cette soirée hors de tout, une seul regret, l’oubli de mon appareil photo qui m’empêche de vous faire partager ce moment par un autre moyen que mes mots.

lundi 29 mars 2010

17 mars 2010 : En mode voiture balai !!



Nouvelle aventure pour découvrir un élément imposant de l'histoire pakistanaise.

Samedi matin 8h30, un petit coup de fil de François pour me dire que le départ est maintenu et que je suis un peu à la bourre... Je saute dans la douche, prépare mes affaires en coup de vent et saute dans mon bolide. Direction la fameuse House 33 où m'attendent 5 motards et leur monture d'un jour.
Un petit tour s'impose pour dire bonjour à tout le monde et apprendre que le départ est repoussé, une des motos a quelques problèmes de batterie... j'étais pas si mal au fond de mon lit !

Il est 10h30, tout le monde est paré, le pique-nique, les câbles (de batterie), la batterie de rechange et les boules (de pétanque) sont dans ma voiture : let's go. Et c'est parti pour un peu plus de 100km sur la GT Road direction Lahore.
Le principe est simple : 5 motards plus ou moins expérimentés sur 4 motos plus ou moins en bon état chaperonnés par une voiture plus ou moins fiable (ma splendide coque de noix) pour un périple de plus ou moins 2 heures dans une circulation plus ou moins dense et sur une route plus ou moins en bon état. J'espère que là vous avez plus ou moins compris le concept "de voiture balai" !

Il est 12h30, après les 8km qui le séparent de la GT Road (imaginez un chemin de ferme avec l'herbe qui pousse au milieu : vous n'êtes pas loin de la vérité sans l'herbe), nous arrivons au Fort de Rohtas, édifice défensif datant du 16ème siècle et d'une circonférence de 4km. C'est assez impressionnant, les remparts sont bien conservés et la vue est imprenable sur la vallée environnante. Les têtes les sont tournés sur notre passage, il faut quand même préciser qu'une des motos développe 1200cm3 et ça se voit. La limite de cylindrée au Pakistan est de 125cm3... vous comprenez mieux ? En plus, elle est conduite par un blanc, suivi par un autre, puis deux autres, puis un autre et enfin une voiture avec encore un blanc au volant... trop de blancs d'un coup apparemment. Mais aucune animosité, plutôt un étonnement ravi, les mains se lèvent et les sourires éclosent.

13h30, après un petit tour du fort, nous attaquons les choses sérieuses : le pique-nique. Par précautions, nous nous sommes délocalisés vers un lieu plus isolé, nous ne voulions pas froisser les usages locaux, vous allez comprendre...
Un arbre et un banc font notre bonheur, de l'ombre et un siège en pleine nature avec une vue des plus agréables, que demander de plus. Nous sortons donc, l'eau, les glaçons et le pti jaune qui va bien avec, puis la baguette, le fromage et le saucisson qui va bien avec... inutile de rappeler que nous sommes dans un pays musulman où le porc et l'alcool sont prohibés et introuvables sur le marché, d'où notre isolement préventif !!

Nous étions donc 6 embarqués dans cette épopée, une femme et 5 hommes. Dans le fort, plusieurs groupes d'hommes sont venus vers nous serrant tous la main ou presque, une restait invisible. Même si c'est une question d'habitude, c'est un peu déroutant. Eh bien, l'inverse s'est produit. Vers la fin de notre repas, un groupe de femmes, remontant de leur village s'est rapproché de nous pour venir attendre le bus à l'ombre. La doyenne s'est déroutée pour venir dire bonjour à notre amie, et l'emmener à l'écart pour discuter avec ses voisines. Une situation étrange et logique à la fois, à laquelle tous autant que nous étions, ne sommes pas habitués ! Elles ont ainsi discuté pendant quelques minutes, jusqu'à l'arrivée du car et de notre départ.

Nous avons donc rejoint la GT Road pour un retour moins mouvementé que l'aller, le non-respect du code ou tout simplement l'absence de conscience de l'autre provoquent des situations plus ou moins dangereuses et fréquentes. L'attention et les réflex sont les maitres mots de la conduite au Pakistan, même pour un conducteur expérimentés.

18h00, arrivée à Islamabad. Un site historique, un pique-nique franchouillard, un premier long trajet pour un des motards, un dos en vrac pour moi et un bon concept à reproduire encore et encore !

Sur ce, à bientôt pour le récit de mes aventures à Lahore !

lundi 15 mars 2010

De retour



Me revoilà après plus d'un mois de silence. Rassurez-vous je vais bien, rien ne m'est arrivé pendant cette période. Enfin rien de grave parce qu'il y a toujours du nouveau par ici.
Ci-dessus la photo d'un camion à la mode locale comme je vous le décrivais dans un précédent message. Ce n'est pas ce qui se fait de mieux, mais c'est déjà un bon aperçu. Et ce camion compte un peu plus que les autres pour le moment, parce qu'il apportait un élément important pour mon travail qui était attendu depuis quelques temps, enfin quelques mois pour être plus précis. La notion du temps à la sauce pakistanaise peut vite devenir un réel sujet de dissertation, mais aussi de prise de tête et d'envies plus ou moins radicales.

Tout ça pour vous dire que mes heures professionnelles sont parfois semées d'embuches et de surprises. De telle sorte que j'ai tendance à perdre un temps précieux à gérer de petits détails qui sont potentiellement devenus de réels problèmes.
Je ne regrette toujours pas ma venue dans cette contrée lointaine, loin de moi cette idée. C'est juste quelques touches de piment dans un quotidien déjà bien épicé et exotique.

Tout ça me fait dériver vers la cuisine, thème que je n'ai pas encore abordé et qui mérite que je m'y attarde au moins quelques lignes. Mes allusions côté professionnel se retrouve dans l'assiette étant donné que le piment est un ingrédient présent dans un grand nombre de plats locaux au même titre que le sel, l'huile et autre matières graisseuses. Le cocktail est parfois un peu lourd en matièrex "à consommer avec modération". Le piment est tellement présent qu'il m'est déjà arrivé d'y laisser une larme et de ne pas pouvoir finir mon plat.
Je prends désormais les devants en précisant mon gout pour les plats assaisonnés en douceur. Et maintenant que mon estomac s'est habitué aux piments rouges ou verts, seules restent mes papilles à éduquer, mais je ne perds pas espoir d'être un jour capable de croquer à pleine dent un joli piment vert !
Pour en revenir à la cuisine pakistanaise, un des principaux paramètres est l'absence de couverts, ou presque. Du coup, on retrouve le plaisir de manger avec les doigts, ou presque, parce que chapati ou autres naan (pains sous forme de galettes) garnissent souvent la table. Côté viande, on trouve de tout, ou presque, je suis dans un pays musulman donc pas de porc, mais du boeuf, de l'agneau et du poulet à profusion, de bonne qualité et peu onéreux. Pour les préparations, il y en a pour tous les gouts, de même que pour les accompagnements, dominés par le riz.
Quelques exemples de plats, de produits et préparations : chapati, tandoori, chicken tikka, kebab, cari, raita, dal, shami kabab, chapli kabab, ....
La liste est longue et j'en découvre jours après jours. Le plus simple est quand même de venir découvrir sur place mais ce n'est pas si simple.

Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures.
Je ne devrais pas trop tarder à donner signe de vie, le week-end prochain s'annonce prometteur !

lundi 8 février 2010

lundi 8 février : Elle a eu chaud !!

Me revoilà après quelques semaines de silence pour une nouvelle "aventure" des plus chanceuses.
Nous sommes lundi, il est 17h45 et je suis toujours au bureau quand mon téléphone sonne. Jusque là tout va bien. Au bout du fil, Stéphane qui me demande si j'ai laissé une caution pour ma voiture... mon coeur s'emballe, que s'est il passé ??
"Un arbre est tombé dessus !!"
N'essayez pas de rattraper mon coeur, il est déjà parti au galop ! Heureusement c'était une blague, enfin presque !
Je sors donc de l'Ambassade en toute hâte pour découvrir en effet un arbre affalé de tout son long à quelques centimètres de mon carrosse de location (cf. photos). Il y a des jours comme ça où il faut penser à jouer au loto. La voiture n'a donc rien du tout. Elle s'est juste fait caresser le bout du nez par quelques fines branches, rien de bien grave.
Je prends donc quelques clichés en souvenir et déplace le bolide, sait-on jamais il pourrait y avoir un sursaut...
De retour au bercail, je suis allé rendre visite au propriétaire de l'auto, le deuxième homme chanceux. Après un léger temps d'observation, il comprend la situation : sa voiture sous un arbre ! Pensez à la réaction que vous pourriez avoir face à la même situation et comparez la à la sienne : il m'a juste rapidement demandé si j'étais à l'intérieur à moment fatidique et si j'allais bien. Parce que le principal c'est ma vie et non ces quelques bouts de métal et de plastique qui me servent de moyen de transport ! A méditer.







Sur ces images insolites, je vous laisse et vous dis à bientôt pour de nouvelles aventures

lundi 18 janvier 2010

VIA et VIE : qu'est ce donc ?

On me demande à juste titre la signification et les détails de ces deux sigles que vous avez beaucoup entendu avant mon départ et que vous allez peut-être beaucoup lire dans les mois à venir.
Les VI sont des volontariats internationaux qui se déroulent en administration (VIA) ou en entreprise (VIE).
Le statut de VI est à part de tout ce qui existe sur le marché du travail et a pour principal avantage de proposer des missions très intéressantes à l'étranger à des jeunes sans expérience dans de très nombreux domaines.
C'est un statut ouvert aux moins de 28 ans qui permet donc d'acquérir une première expérience en sortant de l'école ou de profiter de sa jeunesse pour s'expatrier.
Ce sont des missions limitées dans le temps (de 6 à 24 mois) et en nombre limité (un VI maximum par personne). Quand on parle de volontariat, on ne parle pas de contrat de travail ni donc de salaire, mais de lettre d'engagement et d'indemnités. Ces indemnités sont basées sur le niveau de vie du pays, les risques sécuritaires, ...
Ces revenus ne sont pas imposables mais ne n'ouvrent pas de droit au chômage, et même si les trimestres sont comptés pour la retraite, il n'y a pas de cotisation.
Ensuite, dans la plupart des cas, les VI sont remplacés par d'autres à la fin des missions, mon cas en est pour le moment une exception étant donné que c'est par une demande de l'ambassadeur que mon poste a été créé pour faire face à la charge de travail.
Voilà, je crois qu'avec ça vous voyez mieux de quoi il en retourne. Pour celles et ceux qui seraient intéressés :

Sur ce, la suite au prochain épisode !

PS : si vous avez des questions particulières n'hésitez pas à me les faire partager, j'essaierais de vous répondre

dimanche 10 janvier 2010

Escapade solitaire dans les Marghalla

Je ne vous l'ai peut-être pas encore précisé mais Islamabad a été construite sur une plaine mais juste au pied d'un massif montagneux appelé Marghalla.
Donc ce matin (dimanche), c'était rendez-vous à 8h30 au parking du Trail 3 pour une petite rando d'environ 3h. A 9h, je me suis résigné en prenant conscience que mon binôme ne viendrait pas mais je n'ai pas baisser les bras pour autant. Ayant rapidement sympathisé avec un chauffeur de taxi qui avait déposé des randonneurs, nous avons commencé l'ascension tous les deux. C'était la première fois qu'il montait alors qu'il venait toutes les semaines... ça me rappelle certains miquelonnais qui n'ont jamais vu Saint Pierre !! Étant un peu âgé, l'homme a fait demi tour au bout de vingt minutes et je suis donc passé en mode "randonnée" (ceux qui ont déjà crapahuté avec moi connaissent la différence avec le mode "balade").
Le trail 3 abouti à restaurant d'altitude avec un panoramique sur Islamabad. Malheureusement étant donné la chaleur et le soleil qui règne ici, une légère brume m'a empêché de vous ramenez quelques clichés... ce sera pour une prochaine fois.
L'ascension m'a donc pris 1h30 et j'ai été accueilli devant le restaurant par quatre petits pakistanais qui, après m'avoir serré la main, voulaient me vendre des feuilles tressées. Après avoir essayé de leur faire comprendre sans succès que je n'étais pas intéressé, j'ai rebroussé chemin pour rejoindre la voiture. Le retour m'aura pris une heure par un raccourci assez abrupte, histoire de tester le maintien de mes nouvelles chaussures.
Résultat des courses : 2h30 de marche, 3 ampoules, une bonne matinée d'exercice, et un réel plaisir de rechausser les boots.
Je vous laisse découvrir quelques images.









samedi 9 janvier 2010

Mon appart en image !!

Chose promise chose due, les premières photos du blog sont celles de mon appart, histoire de vous faire découvrir en image mon chez moi pour l'année à venir. Vous allez découvrir que je ne suis pas à plaindre, mais soyez attentifs aux légendes, certains points pourraient vous surprendre !
Mon appartement est un T2 spacieux situé au deuxième étage de la French school qui est fermée depuis septembre 2008 si mes souvenirs sont bons. J'y habite donc seul avec le gardien, Nadim, et sa famille. C'est en quelque sorte une nouvelle famille et ils sont toujours prêts à rendre service. Je vous expliquerais une prochaine fois la mentalité locale et leur sens de l'accueil et du service.


Ma "petite" chambre, la pièce la plus chaude grâce à un radiateur bain d'huile et aux gros rideaux.


L'autre moitié de la chambre avec deux fenêtres qui donnent sur la "très petite terrasse". Je précise que je suis en cours d'aménagement et que j'essaie de donner une place à chaque chose, mais ce n'est pas gagné !!


La cuisine située dans la deuxième pièce. La bombone d'eau de 5l est la seule source d'eau potable, surtout ne pas boire celle du robinet sous peine de séjour longue durée sur le trône...


Le salon et l'accès au hall


Le séjour, troisième partie de la pièce de vie.


Le début de la "très petite terrasse"...


... et le reste de la fameuse terrasse !!


L'avantage de vivre dans une école est de pouvoir profiter de ses infrastructures comme le terrain de foot que vous découvrez. Il y a également un terrain de hand et de basket !


La vue inverse avec l'appartement en haut à droite


Et le reste de la façade !


Mon appart en haut et mon carrosse en bas : une Suzuki Alto que je loue, essence et GPL. Un vrai petit bolide, enfin plutôt un vrai petit truc qui roule !


La façade d'entrée de l'école avec les portails à gauche et la maison du gardien au premier plan à droite.

Ce sera tout pour cette fois. La suite au prochain épisode !

vendredi 8 janvier 2010

Carte d'Islamabad



Cette carte va pouvoir vous illustrer mon propos concernant le quadrillage d'Islamabad mais aussi vous permettre de localiser mon lieu de travail (Ambassade de France) et mon lieu d'hébergement (École Française).
Pour cela c'est très simple, cliquez sur le bout de carte ci-dessus, cela vous permettra de voir la totalité du plan. Ensuite, repérez la "national library" qui est sur la droite (le plus gros bâtiment). Une fois cet édifice identifié, L'école et l'ambassade se trouvent en dessous à la verticale. L'école est repéré par un carré orange "french school" et l'ambassade par un "E" blanc sur un carré bleu "France".
Toute la zone regroupant les ambassades est nommé "diplomatic Enclave" et correspond à la case G5. Cette enclave est inscrite dans la "red zone" comprenant également les édifices du gouvernement et des assemblées. L'accès à cette zone est limité aux personnes habilitées.

jeudi 7 janvier 2010

mercredi 6 janvier 2010

Mardi 8 décembre 2009 - 7h30 : arrivée à Islamabad

Histoire d'être sur de perdre tout le monde, je vais reprendre le fil de mes aventures en continuant le récit de mon périple d'arrivée.
Je vous avais quitté en sortant de l'aéroport, c'est donc à ce moment que je vous reprend.
Je suis donc sorti de l'aéroport d'Islamabad à la recherche d'un homme blanc nommé Stéphane, intendant de l'ambassade (chancellerie et résidence) et mon principal collègue. Je le retrouve au milieu de cette foule de Pakistanais qui me regardent comme s'ils voyaient débarquer un extraterrestre, ce n'est pas la première fois que ça arrive, ce ne sera pas la dernière : je suis "différent".
Nous rejoignons le 4x4 sur le parking poussiéreux devant l'aéroport, Stéphane m'explique que ce genre de véhicules, outre le côté pratique sur les routes de seconde zone s'avère très sécurisant dans un pays ou le permis de conduire et un véhicule en bon état ne sont pas de rigueur (officieusement). Une fois engagé dans le trafic, je comprends rapidement le pourquoi du comment, c'est un peu la loi du plus fort et non du plus gros (même si ça aide), il "suffit" d'y aller franchement pour passer. Tout le monde roule à gauche et ce n'est pas un effet de mode, le Pakistan est quand même une ancienne colonie anglaise. Comme dans toute l'Asie, il y a beaucoup de motos (70 et 125cm3) avec un nombre de passagers pouvant varier de 1 (selon la loi, à Islamabad, à cause des attentats) à 4, 5 voir 6. Pour l'instant, mon record personnel (vu et non vécu) est 5. Les camions sont ultra-décorés malgré l'état second de certains, le "truck art" est monnaie courante. Les taxis sont tous des Suzuki Meran jaune, une fois encore dans différents états. Roulent également des bus, des mini-bus, des charrettes tirées par des ânes et des vélos dont le chargement peut être impressionnant !
Reprenons le cour de notre histoire. Nous quittons l'aéroport en direction de mon nouvel appartement avec un petit détour par le domicile de Stéphane pour conduire les enfants à l'école. Le trajet me permet de découvrir la ville et d'apprendre beaucoup de choses sur le pays. Islamabad est une ville nouvelle datant des années 60 et basée sur un quadrillage de 2x2kms qui crée des quartiers aux noms faisant rêver : G5 F7 I9 ... touché, coulé !! Chaque quartiers compte, en son centre, un "centre commercial" qui regroupe différents commerces permettant à chaque quartier d'être relativement autonome.
Du fait du quadrillage et de ses grosses artères, la ville est aérée et compte de nombreux espaces verts, [Petit aparté : il est interdit de couper un arbre à Islamabad, c'est la loi et elle entraine quelques difficultés lors de certains travaux...] contrairement à Pindi (Rawalpindi) qui jouxte Islamabad et qui est plus ancienne et beaucoup plus dense. D'après ce que j'entends depuis mon arrivée, Islamabad n'est pas le Pakistan, c'est une ville à part. Je découvrirais pourquoi dans les mois à venir.
Ce sera tout pour aujourd'hui. La suite au prochain épisode !!