ou comment une première expérience professionnelle (ou presque) se transforme en volontariat international à l'Ambassade de France au Pakistan !!

lundi 29 mars 2010

17 mars 2010 : En mode voiture balai !!



Nouvelle aventure pour découvrir un élément imposant de l'histoire pakistanaise.

Samedi matin 8h30, un petit coup de fil de François pour me dire que le départ est maintenu et que je suis un peu à la bourre... Je saute dans la douche, prépare mes affaires en coup de vent et saute dans mon bolide. Direction la fameuse House 33 où m'attendent 5 motards et leur monture d'un jour.
Un petit tour s'impose pour dire bonjour à tout le monde et apprendre que le départ est repoussé, une des motos a quelques problèmes de batterie... j'étais pas si mal au fond de mon lit !

Il est 10h30, tout le monde est paré, le pique-nique, les câbles (de batterie), la batterie de rechange et les boules (de pétanque) sont dans ma voiture : let's go. Et c'est parti pour un peu plus de 100km sur la GT Road direction Lahore.
Le principe est simple : 5 motards plus ou moins expérimentés sur 4 motos plus ou moins en bon état chaperonnés par une voiture plus ou moins fiable (ma splendide coque de noix) pour un périple de plus ou moins 2 heures dans une circulation plus ou moins dense et sur une route plus ou moins en bon état. J'espère que là vous avez plus ou moins compris le concept "de voiture balai" !

Il est 12h30, après les 8km qui le séparent de la GT Road (imaginez un chemin de ferme avec l'herbe qui pousse au milieu : vous n'êtes pas loin de la vérité sans l'herbe), nous arrivons au Fort de Rohtas, édifice défensif datant du 16ème siècle et d'une circonférence de 4km. C'est assez impressionnant, les remparts sont bien conservés et la vue est imprenable sur la vallée environnante. Les têtes les sont tournés sur notre passage, il faut quand même préciser qu'une des motos développe 1200cm3 et ça se voit. La limite de cylindrée au Pakistan est de 125cm3... vous comprenez mieux ? En plus, elle est conduite par un blanc, suivi par un autre, puis deux autres, puis un autre et enfin une voiture avec encore un blanc au volant... trop de blancs d'un coup apparemment. Mais aucune animosité, plutôt un étonnement ravi, les mains se lèvent et les sourires éclosent.

13h30, après un petit tour du fort, nous attaquons les choses sérieuses : le pique-nique. Par précautions, nous nous sommes délocalisés vers un lieu plus isolé, nous ne voulions pas froisser les usages locaux, vous allez comprendre...
Un arbre et un banc font notre bonheur, de l'ombre et un siège en pleine nature avec une vue des plus agréables, que demander de plus. Nous sortons donc, l'eau, les glaçons et le pti jaune qui va bien avec, puis la baguette, le fromage et le saucisson qui va bien avec... inutile de rappeler que nous sommes dans un pays musulman où le porc et l'alcool sont prohibés et introuvables sur le marché, d'où notre isolement préventif !!

Nous étions donc 6 embarqués dans cette épopée, une femme et 5 hommes. Dans le fort, plusieurs groupes d'hommes sont venus vers nous serrant tous la main ou presque, une restait invisible. Même si c'est une question d'habitude, c'est un peu déroutant. Eh bien, l'inverse s'est produit. Vers la fin de notre repas, un groupe de femmes, remontant de leur village s'est rapproché de nous pour venir attendre le bus à l'ombre. La doyenne s'est déroutée pour venir dire bonjour à notre amie, et l'emmener à l'écart pour discuter avec ses voisines. Une situation étrange et logique à la fois, à laquelle tous autant que nous étions, ne sommes pas habitués ! Elles ont ainsi discuté pendant quelques minutes, jusqu'à l'arrivée du car et de notre départ.

Nous avons donc rejoint la GT Road pour un retour moins mouvementé que l'aller, le non-respect du code ou tout simplement l'absence de conscience de l'autre provoquent des situations plus ou moins dangereuses et fréquentes. L'attention et les réflex sont les maitres mots de la conduite au Pakistan, même pour un conducteur expérimentés.

18h00, arrivée à Islamabad. Un site historique, un pique-nique franchouillard, un premier long trajet pour un des motards, un dos en vrac pour moi et un bon concept à reproduire encore et encore !

Sur ce, à bientôt pour le récit de mes aventures à Lahore !

lundi 15 mars 2010

De retour



Me revoilà après plus d'un mois de silence. Rassurez-vous je vais bien, rien ne m'est arrivé pendant cette période. Enfin rien de grave parce qu'il y a toujours du nouveau par ici.
Ci-dessus la photo d'un camion à la mode locale comme je vous le décrivais dans un précédent message. Ce n'est pas ce qui se fait de mieux, mais c'est déjà un bon aperçu. Et ce camion compte un peu plus que les autres pour le moment, parce qu'il apportait un élément important pour mon travail qui était attendu depuis quelques temps, enfin quelques mois pour être plus précis. La notion du temps à la sauce pakistanaise peut vite devenir un réel sujet de dissertation, mais aussi de prise de tête et d'envies plus ou moins radicales.

Tout ça pour vous dire que mes heures professionnelles sont parfois semées d'embuches et de surprises. De telle sorte que j'ai tendance à perdre un temps précieux à gérer de petits détails qui sont potentiellement devenus de réels problèmes.
Je ne regrette toujours pas ma venue dans cette contrée lointaine, loin de moi cette idée. C'est juste quelques touches de piment dans un quotidien déjà bien épicé et exotique.

Tout ça me fait dériver vers la cuisine, thème que je n'ai pas encore abordé et qui mérite que je m'y attarde au moins quelques lignes. Mes allusions côté professionnel se retrouve dans l'assiette étant donné que le piment est un ingrédient présent dans un grand nombre de plats locaux au même titre que le sel, l'huile et autre matières graisseuses. Le cocktail est parfois un peu lourd en matièrex "à consommer avec modération". Le piment est tellement présent qu'il m'est déjà arrivé d'y laisser une larme et de ne pas pouvoir finir mon plat.
Je prends désormais les devants en précisant mon gout pour les plats assaisonnés en douceur. Et maintenant que mon estomac s'est habitué aux piments rouges ou verts, seules restent mes papilles à éduquer, mais je ne perds pas espoir d'être un jour capable de croquer à pleine dent un joli piment vert !
Pour en revenir à la cuisine pakistanaise, un des principaux paramètres est l'absence de couverts, ou presque. Du coup, on retrouve le plaisir de manger avec les doigts, ou presque, parce que chapati ou autres naan (pains sous forme de galettes) garnissent souvent la table. Côté viande, on trouve de tout, ou presque, je suis dans un pays musulman donc pas de porc, mais du boeuf, de l'agneau et du poulet à profusion, de bonne qualité et peu onéreux. Pour les préparations, il y en a pour tous les gouts, de même que pour les accompagnements, dominés par le riz.
Quelques exemples de plats, de produits et préparations : chapati, tandoori, chicken tikka, kebab, cari, raita, dal, shami kabab, chapli kabab, ....
La liste est longue et j'en découvre jours après jours. Le plus simple est quand même de venir découvrir sur place mais ce n'est pas si simple.

Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures.
Je ne devrais pas trop tarder à donner signe de vie, le week-end prochain s'annonce prometteur !