ou comment une première expérience professionnelle (ou presque) se transforme en volontariat international à l'Ambassade de France au Pakistan !!

lundi 18 janvier 2010

VIA et VIE : qu'est ce donc ?

On me demande à juste titre la signification et les détails de ces deux sigles que vous avez beaucoup entendu avant mon départ et que vous allez peut-être beaucoup lire dans les mois à venir.
Les VI sont des volontariats internationaux qui se déroulent en administration (VIA) ou en entreprise (VIE).
Le statut de VI est à part de tout ce qui existe sur le marché du travail et a pour principal avantage de proposer des missions très intéressantes à l'étranger à des jeunes sans expérience dans de très nombreux domaines.
C'est un statut ouvert aux moins de 28 ans qui permet donc d'acquérir une première expérience en sortant de l'école ou de profiter de sa jeunesse pour s'expatrier.
Ce sont des missions limitées dans le temps (de 6 à 24 mois) et en nombre limité (un VI maximum par personne). Quand on parle de volontariat, on ne parle pas de contrat de travail ni donc de salaire, mais de lettre d'engagement et d'indemnités. Ces indemnités sont basées sur le niveau de vie du pays, les risques sécuritaires, ...
Ces revenus ne sont pas imposables mais ne n'ouvrent pas de droit au chômage, et même si les trimestres sont comptés pour la retraite, il n'y a pas de cotisation.
Ensuite, dans la plupart des cas, les VI sont remplacés par d'autres à la fin des missions, mon cas en est pour le moment une exception étant donné que c'est par une demande de l'ambassadeur que mon poste a été créé pour faire face à la charge de travail.
Voilà, je crois qu'avec ça vous voyez mieux de quoi il en retourne. Pour celles et ceux qui seraient intéressés :

Sur ce, la suite au prochain épisode !

PS : si vous avez des questions particulières n'hésitez pas à me les faire partager, j'essaierais de vous répondre

dimanche 10 janvier 2010

Escapade solitaire dans les Marghalla

Je ne vous l'ai peut-être pas encore précisé mais Islamabad a été construite sur une plaine mais juste au pied d'un massif montagneux appelé Marghalla.
Donc ce matin (dimanche), c'était rendez-vous à 8h30 au parking du Trail 3 pour une petite rando d'environ 3h. A 9h, je me suis résigné en prenant conscience que mon binôme ne viendrait pas mais je n'ai pas baisser les bras pour autant. Ayant rapidement sympathisé avec un chauffeur de taxi qui avait déposé des randonneurs, nous avons commencé l'ascension tous les deux. C'était la première fois qu'il montait alors qu'il venait toutes les semaines... ça me rappelle certains miquelonnais qui n'ont jamais vu Saint Pierre !! Étant un peu âgé, l'homme a fait demi tour au bout de vingt minutes et je suis donc passé en mode "randonnée" (ceux qui ont déjà crapahuté avec moi connaissent la différence avec le mode "balade").
Le trail 3 abouti à restaurant d'altitude avec un panoramique sur Islamabad. Malheureusement étant donné la chaleur et le soleil qui règne ici, une légère brume m'a empêché de vous ramenez quelques clichés... ce sera pour une prochaine fois.
L'ascension m'a donc pris 1h30 et j'ai été accueilli devant le restaurant par quatre petits pakistanais qui, après m'avoir serré la main, voulaient me vendre des feuilles tressées. Après avoir essayé de leur faire comprendre sans succès que je n'étais pas intéressé, j'ai rebroussé chemin pour rejoindre la voiture. Le retour m'aura pris une heure par un raccourci assez abrupte, histoire de tester le maintien de mes nouvelles chaussures.
Résultat des courses : 2h30 de marche, 3 ampoules, une bonne matinée d'exercice, et un réel plaisir de rechausser les boots.
Je vous laisse découvrir quelques images.









samedi 9 janvier 2010

Mon appart en image !!

Chose promise chose due, les premières photos du blog sont celles de mon appart, histoire de vous faire découvrir en image mon chez moi pour l'année à venir. Vous allez découvrir que je ne suis pas à plaindre, mais soyez attentifs aux légendes, certains points pourraient vous surprendre !
Mon appartement est un T2 spacieux situé au deuxième étage de la French school qui est fermée depuis septembre 2008 si mes souvenirs sont bons. J'y habite donc seul avec le gardien, Nadim, et sa famille. C'est en quelque sorte une nouvelle famille et ils sont toujours prêts à rendre service. Je vous expliquerais une prochaine fois la mentalité locale et leur sens de l'accueil et du service.


Ma "petite" chambre, la pièce la plus chaude grâce à un radiateur bain d'huile et aux gros rideaux.


L'autre moitié de la chambre avec deux fenêtres qui donnent sur la "très petite terrasse". Je précise que je suis en cours d'aménagement et que j'essaie de donner une place à chaque chose, mais ce n'est pas gagné !!


La cuisine située dans la deuxième pièce. La bombone d'eau de 5l est la seule source d'eau potable, surtout ne pas boire celle du robinet sous peine de séjour longue durée sur le trône...


Le salon et l'accès au hall


Le séjour, troisième partie de la pièce de vie.


Le début de la "très petite terrasse"...


... et le reste de la fameuse terrasse !!


L'avantage de vivre dans une école est de pouvoir profiter de ses infrastructures comme le terrain de foot que vous découvrez. Il y a également un terrain de hand et de basket !


La vue inverse avec l'appartement en haut à droite


Et le reste de la façade !


Mon appart en haut et mon carrosse en bas : une Suzuki Alto que je loue, essence et GPL. Un vrai petit bolide, enfin plutôt un vrai petit truc qui roule !


La façade d'entrée de l'école avec les portails à gauche et la maison du gardien au premier plan à droite.

Ce sera tout pour cette fois. La suite au prochain épisode !

vendredi 8 janvier 2010

Carte d'Islamabad



Cette carte va pouvoir vous illustrer mon propos concernant le quadrillage d'Islamabad mais aussi vous permettre de localiser mon lieu de travail (Ambassade de France) et mon lieu d'hébergement (École Française).
Pour cela c'est très simple, cliquez sur le bout de carte ci-dessus, cela vous permettra de voir la totalité du plan. Ensuite, repérez la "national library" qui est sur la droite (le plus gros bâtiment). Une fois cet édifice identifié, L'école et l'ambassade se trouvent en dessous à la verticale. L'école est repéré par un carré orange "french school" et l'ambassade par un "E" blanc sur un carré bleu "France".
Toute la zone regroupant les ambassades est nommé "diplomatic Enclave" et correspond à la case G5. Cette enclave est inscrite dans la "red zone" comprenant également les édifices du gouvernement et des assemblées. L'accès à cette zone est limité aux personnes habilitées.

jeudi 7 janvier 2010

mercredi 6 janvier 2010

Mardi 8 décembre 2009 - 7h30 : arrivée à Islamabad

Histoire d'être sur de perdre tout le monde, je vais reprendre le fil de mes aventures en continuant le récit de mon périple d'arrivée.
Je vous avais quitté en sortant de l'aéroport, c'est donc à ce moment que je vous reprend.
Je suis donc sorti de l'aéroport d'Islamabad à la recherche d'un homme blanc nommé Stéphane, intendant de l'ambassade (chancellerie et résidence) et mon principal collègue. Je le retrouve au milieu de cette foule de Pakistanais qui me regardent comme s'ils voyaient débarquer un extraterrestre, ce n'est pas la première fois que ça arrive, ce ne sera pas la dernière : je suis "différent".
Nous rejoignons le 4x4 sur le parking poussiéreux devant l'aéroport, Stéphane m'explique que ce genre de véhicules, outre le côté pratique sur les routes de seconde zone s'avère très sécurisant dans un pays ou le permis de conduire et un véhicule en bon état ne sont pas de rigueur (officieusement). Une fois engagé dans le trafic, je comprends rapidement le pourquoi du comment, c'est un peu la loi du plus fort et non du plus gros (même si ça aide), il "suffit" d'y aller franchement pour passer. Tout le monde roule à gauche et ce n'est pas un effet de mode, le Pakistan est quand même une ancienne colonie anglaise. Comme dans toute l'Asie, il y a beaucoup de motos (70 et 125cm3) avec un nombre de passagers pouvant varier de 1 (selon la loi, à Islamabad, à cause des attentats) à 4, 5 voir 6. Pour l'instant, mon record personnel (vu et non vécu) est 5. Les camions sont ultra-décorés malgré l'état second de certains, le "truck art" est monnaie courante. Les taxis sont tous des Suzuki Meran jaune, une fois encore dans différents états. Roulent également des bus, des mini-bus, des charrettes tirées par des ânes et des vélos dont le chargement peut être impressionnant !
Reprenons le cour de notre histoire. Nous quittons l'aéroport en direction de mon nouvel appartement avec un petit détour par le domicile de Stéphane pour conduire les enfants à l'école. Le trajet me permet de découvrir la ville et d'apprendre beaucoup de choses sur le pays. Islamabad est une ville nouvelle datant des années 60 et basée sur un quadrillage de 2x2kms qui crée des quartiers aux noms faisant rêver : G5 F7 I9 ... touché, coulé !! Chaque quartiers compte, en son centre, un "centre commercial" qui regroupe différents commerces permettant à chaque quartier d'être relativement autonome.
Du fait du quadrillage et de ses grosses artères, la ville est aérée et compte de nombreux espaces verts, [Petit aparté : il est interdit de couper un arbre à Islamabad, c'est la loi et elle entraine quelques difficultés lors de certains travaux...] contrairement à Pindi (Rawalpindi) qui jouxte Islamabad et qui est plus ancienne et beaucoup plus dense. D'après ce que j'entends depuis mon arrivée, Islamabad n'est pas le Pakistan, c'est une ville à part. Je découvrirais pourquoi dans les mois à venir.
Ce sera tout pour aujourd'hui. La suite au prochain épisode !!