ou comment une première expérience professionnelle (ou presque) se transforme en volontariat international à l'Ambassade de France au Pakistan !!

mardi 23 novembre 2010

Cambodge et Vietnam - novembre 2010

Un peu de vacances n'a jamais fait de mal à personne !

Je reviens sur la toile après quelques mois d'absence, je m'en excuse.
Beaucoup de choses ont changé depuis juin, la première étant ma prolongation de contrat jusqu'à fin novembre 2011. Je me plais tellement ici que j'ai décidé d'en profiter encore un peu.

J'ai également décidé de me servir du Pakistan comme base avancée pour découvrir l'Asie du sud-est. J'ai donc profité de deux semaines et demi pour aller rendre visite à Mélanie à Phnom Penh et à Léa à Ho Chi Minh Ville (Saïgon). Deux semaines au Cambodge à sillonner le pays en mode sac à dos et cinq jours au Vietnam et principalement autour du Delta du Mékong avec trois jours de croisière et deux jours pour découvrir Saïgon.

Ayant pris énormément de photos, j'essaie de trier au fur et à mesure. Des 2000 clichés originels, j'en ai sélectionné 250 pour le Cambodge et 150 pour le Vietnam. Vous pouvez d'ores et déjà découvrir le Mékong à travers mon objectif grâce à l'album ci-contre. Le Cambodge ne devrait pas tarder !

Sur ce, bon visionnage et bon courage (ça pourrait durer longtemps...)

lundi 21 juin 2010

Sunrise at Rohtas Fort

Qui dit pays de fou dit expédition de fou !

Par une belle nuit de juin, une indonésienne, une française, un hongrois, un japonnais, un finlandais, et deux français se réveillent tant bien que mal pour se rejoindre sur un parking sombre où les attendent van et chauffeur.
Il est 3h30, la température est plus qu'agréable, on pourrait même supporter des manches longues ! Nous attendons les demoiselles qui se font désirer, certains pourraient dire "une fois de plus"...
Tout le monde est arrivé, prêt à décoller. On s'installe tranquillement dans ce van qui va nous emmener tout droit vers le Fort de Rohtas pour y admirer le lever du soleil après une heure et demi de route. L'idée est simple, profiter de cette construction hors du commun sous des températures raisonnables afin d'éviter toute cuisson insupportable !
Le pari est réussi, ou presque, le soleil ne nous a pas attendu pour se lever. Mais nous avons quand même pu suivre son doux réveil depuis la voiture. Et le climat
Un pti tour de fort, de son réservoir d'eau et de son immense musée (...) et c'est reparti pour Islamabad.

PS : Les photos sont sur la droite.

lundi 24 mai 2010

Vacances

Bonjour,

Un rapide message pour vous informer que je serais en France du 23 juin au 14 juillet.
Mon emploi du temps commence à être bien chargé mais je devrais réussir à voir un grand nombre d'entre vous.
Si vous avez des choses à me proposer n'hésitez pas, j'adore en faire beaucoup en peu de temps !

Bonne semaine à tous

mercredi 19 mai 2010

Facebook blocked !!

Une information intéressante découverte dans le journal de ce matin et expliquant un problème d'accès à Facebook depuis hier : la cour suprême pakistanaise a demandé à tous les fournisseurs d'accès internet de bloquer tous les accès à Facebook en représailles à la diffusion des caricatures de Mahommet. Cette décision concerne tous les sites qui affichent, diffusent, propages ces dessins. L'article de ce matin informe également la mise à disposition d'un numéro de téléphone et d'une adresse électronique pour permettre à tout un chacun de transmettre les adresses des sites qui diffusent ces fameuses caricatures.
Le blocage de Facebook devrait prendre fin au 31 mai.

Vous comprendrez donc que mon silence par ce moyen de communication est indépendant de ma volonté. Je reçois toujours les alertes qui me précisent le contenu de vos messages privés ou sur mon mur, mais je ne peux y répondre.

Je prends réellement conscience que je vis dans une république islamique avec cette décision.

Ceci est une information et seulement, merci de ne pas réagir en commentant ce sujet.

mardi 4 mai 2010

Khanpur lake ou comment tout oublier à une heure et demi d’Islamabad

Samedi 1 mai, il est 16h25.

Après une certaine hésitation, j’ai décidé d’y aller tout simplement. Pourquoi refuser une telle invitation ? Par peur de l’inconnu, de l’aventure, de l’ennui, du déplacé ou tout simplement pour cause de crise aiguë de flémingite…
Peu importe, ma décision est prise, la confirmation est arrivée à qui de droit et je suis attendu. Mes affaires sont prêtes, le maillot de bain et la serviette dans le sac, la bouteille d’eau pour la route, la chemise sur son porte-manteau et le kit main-libre accompagné des lunettes de soleil indispensables pour arpenter la route qui m’attend.
Je quitte mon appartement au volant de mon bolide direction l’ambassade… histoire de changer de véhicule - une petite voix m’a conseillé de trouver un moyen de transport plus tout-terrain. Je retrouve donc Jérôme qui a bien voulu me prêter son 4x4 pour la soirée. Instructions et conseils de conduite transmis, je démarre le diesel, la climatisation, passe en mode drive et décolle de la place de parking.
Je me lance sur la route non sans appréhension, même si j’ai déjà conduit une voiture automatique et même un gabarit plus conséquent, j’ai l’habitude de passer partout sur les routes pakistanaises avec mon petit gabarit. Cette fois-ci c’est plutôt du genre "pousse-toi de là que je m’y mette et si tu n’obtempères pas, gare aux dégâts". A vrai dire, j’ai plutôt apprécié !
Premier objectif, Taxila, sur la route de Peshawar, ça se fait tout seul avec une belle marche sur la fin lorsque je quitte la GT road. Quelques travaux sur le pseudo futur échangeur ou quoique ce soit ont pour conséquence un dénivelé de 50cm en 3cm… passé sans encombres grâce à la généreuse hauteur de garde de mon fidèle destrier !
Me voilà maintenant sur une route comparable à une petite départementale bretonne, pas de lignes, des bas côtés douteux et une circulation sporadique, enfin une non-circulation sporadique, comprendra qui voudra. Je slalome entre les motos, les charrettes (les vraies), les camions, les voitures, les animaux, les piétons et tout ce petit monde dans les deux sens !
Je dépasse Taxila, sa ville, son musée, sa banlieue résidentielle, son cantonnement militaire tout en faisant tourner toutes les têtes que je croise… ce n’est pas ce que vous croyez (est-il bien nécessaire de le préciser..) mais un blanc dans un gros 4x4 blanc, c’est peut-être un peu trop visible.
Changement de direction suivant au milieu d’un bazar, comprenez par-là un amoncellement de magasins en tout genre ou règne une sur-activité déroutante et … je suis arrivé trop loin ! Petit demi-tour et je fini par trouvé ma route au milieu de véhicules et piétons qui se rangent juste assez pour laisser passer mon généreux gabarit.
Je quitte la départementale pour une communale dans un état second. Quelques kilomètres plus loin je devrais quitter la "route".
Juste en quittant le bazar, j’ose le dépassement d’une voiture en train de se remplir d’une vingtaine de passagers sans compter le matériel. Aucune exagération dans mes propos, la voiture en question est un pick-up avec une cage sur le caisson sur laquelle s’accroche de nombreux hommes. Quelques centaines de mètres plus loin, considérant que ma vitesse ne leur était pas digne, le même véhicule me double, une roue sur la piste goudronnée, une roue sur le bas côté poussiéreux et peu stable. Je décide de les suivre jusqu’à nouvel ordre – pourquoi tenter le diable – ce qui fait sourire les passagers qui ont repéré ma présence. Je finis quand même par dépassé la frêle esquive lors qu’il s’arrête pour déposer quelques personnes. Je finis les derniers kilomètres sur le même rythme, tranquille, histoire de ménager ma monture et de ne perdre aucun morceau.
Je fini par trouver une espèce de piste à carrosser. Rien aux alentours, ce doit être la dernière ligne droite… je m’élance.
A défaut de ligne droite et plane, je navigue fébrilement sur un terrain parfaitement adapté à l’engin que je pilote. Eh oui, en quelques mètres, je suis devenu pilote de tout-terrain (ma première expérience en la matière pour tout vous dire). Les appareils de mesure du bord m’indique des inclinaisons supérieures à 30°, tout va bien. Et une épingle en deux temps pour le fun - pour ceux qui n’auraient pas compris, passage de marche-arrière obligé pour reprendre le cours de l’ascension. La fin du trajet se fera en descente, prometteur pour le retour… il me falloir appeler le propriétaire du véhicule pour savoir comment passer en 4 roues motrices !

Et me voilà arrivé à destination. Je découvre le lieu, la vue, le paysage environnant, la maison à l’architecture contemporaine déroutante par rapport à tout ce que j’ai vu jusqu’à présent, la terrasse en pierre de la région, la piscine quelques dizaines de mètres en contre-bas et le lac encore plus bas.
Il est 18h30, le soleil se couche et le paysage s’embrase pour me faire oublier ce qui m’entoure depuis maintenant cinq mois. Il me faudra quelques minutes pour émerger, remercier mon hôte pour son invitation et me tourner vers les autres invités pour faire leur connaissance.

Tout ça est quand même des plus déroutant, j’ai de la chance.

La nuit tombe, les bougies disposées tout autour de la terrasse, de la maison et de la piscine s’éveillent pour transformer le décor. De petits groupes se forment ici et là profitant du mobilier et des coussins et tapis recouvrant la terrasse.
Après un repas délicieux préparé par un chef d’Islamabad, le piano et la voix s’échauffent. Une heure de musique relaxante, allongé sur la terrasse tapissé et sous une voûte étoilée, que demander de plus !! Eh bien, je dirais juste un petit tour dans la piscine éclairée au beau milieu de la nuit, quelques pas de danse sur une playlist des années 80 et le tout en charmante compagnie !

Le retour se fera sans encombres et pas trop tard dans la nuit pour être sur d’avoir la tête sur les épaules. Le premier kilomètre à très faible allure me permet de prendre toute la mesure de ce qui m’entoure, les pleins phares révèlent des dénivelés que je n’avais pas remarqués à l’aller. Un nouvel environnement pour ainsi dire et ce tout au long du voyage. La nuit et le jeu des lumières fixes ou en mouvement laissent apparaître un monde bien dissimulé dans la journée.

Au regard de cette soirée hors de tout, une seul regret, l’oubli de mon appareil photo qui m’empêche de vous faire partager ce moment par un autre moyen que mes mots.

lundi 29 mars 2010

17 mars 2010 : En mode voiture balai !!



Nouvelle aventure pour découvrir un élément imposant de l'histoire pakistanaise.

Samedi matin 8h30, un petit coup de fil de François pour me dire que le départ est maintenu et que je suis un peu à la bourre... Je saute dans la douche, prépare mes affaires en coup de vent et saute dans mon bolide. Direction la fameuse House 33 où m'attendent 5 motards et leur monture d'un jour.
Un petit tour s'impose pour dire bonjour à tout le monde et apprendre que le départ est repoussé, une des motos a quelques problèmes de batterie... j'étais pas si mal au fond de mon lit !

Il est 10h30, tout le monde est paré, le pique-nique, les câbles (de batterie), la batterie de rechange et les boules (de pétanque) sont dans ma voiture : let's go. Et c'est parti pour un peu plus de 100km sur la GT Road direction Lahore.
Le principe est simple : 5 motards plus ou moins expérimentés sur 4 motos plus ou moins en bon état chaperonnés par une voiture plus ou moins fiable (ma splendide coque de noix) pour un périple de plus ou moins 2 heures dans une circulation plus ou moins dense et sur une route plus ou moins en bon état. J'espère que là vous avez plus ou moins compris le concept "de voiture balai" !

Il est 12h30, après les 8km qui le séparent de la GT Road (imaginez un chemin de ferme avec l'herbe qui pousse au milieu : vous n'êtes pas loin de la vérité sans l'herbe), nous arrivons au Fort de Rohtas, édifice défensif datant du 16ème siècle et d'une circonférence de 4km. C'est assez impressionnant, les remparts sont bien conservés et la vue est imprenable sur la vallée environnante. Les têtes les sont tournés sur notre passage, il faut quand même préciser qu'une des motos développe 1200cm3 et ça se voit. La limite de cylindrée au Pakistan est de 125cm3... vous comprenez mieux ? En plus, elle est conduite par un blanc, suivi par un autre, puis deux autres, puis un autre et enfin une voiture avec encore un blanc au volant... trop de blancs d'un coup apparemment. Mais aucune animosité, plutôt un étonnement ravi, les mains se lèvent et les sourires éclosent.

13h30, après un petit tour du fort, nous attaquons les choses sérieuses : le pique-nique. Par précautions, nous nous sommes délocalisés vers un lieu plus isolé, nous ne voulions pas froisser les usages locaux, vous allez comprendre...
Un arbre et un banc font notre bonheur, de l'ombre et un siège en pleine nature avec une vue des plus agréables, que demander de plus. Nous sortons donc, l'eau, les glaçons et le pti jaune qui va bien avec, puis la baguette, le fromage et le saucisson qui va bien avec... inutile de rappeler que nous sommes dans un pays musulman où le porc et l'alcool sont prohibés et introuvables sur le marché, d'où notre isolement préventif !!

Nous étions donc 6 embarqués dans cette épopée, une femme et 5 hommes. Dans le fort, plusieurs groupes d'hommes sont venus vers nous serrant tous la main ou presque, une restait invisible. Même si c'est une question d'habitude, c'est un peu déroutant. Eh bien, l'inverse s'est produit. Vers la fin de notre repas, un groupe de femmes, remontant de leur village s'est rapproché de nous pour venir attendre le bus à l'ombre. La doyenne s'est déroutée pour venir dire bonjour à notre amie, et l'emmener à l'écart pour discuter avec ses voisines. Une situation étrange et logique à la fois, à laquelle tous autant que nous étions, ne sommes pas habitués ! Elles ont ainsi discuté pendant quelques minutes, jusqu'à l'arrivée du car et de notre départ.

Nous avons donc rejoint la GT Road pour un retour moins mouvementé que l'aller, le non-respect du code ou tout simplement l'absence de conscience de l'autre provoquent des situations plus ou moins dangereuses et fréquentes. L'attention et les réflex sont les maitres mots de la conduite au Pakistan, même pour un conducteur expérimentés.

18h00, arrivée à Islamabad. Un site historique, un pique-nique franchouillard, un premier long trajet pour un des motards, un dos en vrac pour moi et un bon concept à reproduire encore et encore !

Sur ce, à bientôt pour le récit de mes aventures à Lahore !

lundi 15 mars 2010

De retour



Me revoilà après plus d'un mois de silence. Rassurez-vous je vais bien, rien ne m'est arrivé pendant cette période. Enfin rien de grave parce qu'il y a toujours du nouveau par ici.
Ci-dessus la photo d'un camion à la mode locale comme je vous le décrivais dans un précédent message. Ce n'est pas ce qui se fait de mieux, mais c'est déjà un bon aperçu. Et ce camion compte un peu plus que les autres pour le moment, parce qu'il apportait un élément important pour mon travail qui était attendu depuis quelques temps, enfin quelques mois pour être plus précis. La notion du temps à la sauce pakistanaise peut vite devenir un réel sujet de dissertation, mais aussi de prise de tête et d'envies plus ou moins radicales.

Tout ça pour vous dire que mes heures professionnelles sont parfois semées d'embuches et de surprises. De telle sorte que j'ai tendance à perdre un temps précieux à gérer de petits détails qui sont potentiellement devenus de réels problèmes.
Je ne regrette toujours pas ma venue dans cette contrée lointaine, loin de moi cette idée. C'est juste quelques touches de piment dans un quotidien déjà bien épicé et exotique.

Tout ça me fait dériver vers la cuisine, thème que je n'ai pas encore abordé et qui mérite que je m'y attarde au moins quelques lignes. Mes allusions côté professionnel se retrouve dans l'assiette étant donné que le piment est un ingrédient présent dans un grand nombre de plats locaux au même titre que le sel, l'huile et autre matières graisseuses. Le cocktail est parfois un peu lourd en matièrex "à consommer avec modération". Le piment est tellement présent qu'il m'est déjà arrivé d'y laisser une larme et de ne pas pouvoir finir mon plat.
Je prends désormais les devants en précisant mon gout pour les plats assaisonnés en douceur. Et maintenant que mon estomac s'est habitué aux piments rouges ou verts, seules restent mes papilles à éduquer, mais je ne perds pas espoir d'être un jour capable de croquer à pleine dent un joli piment vert !
Pour en revenir à la cuisine pakistanaise, un des principaux paramètres est l'absence de couverts, ou presque. Du coup, on retrouve le plaisir de manger avec les doigts, ou presque, parce que chapati ou autres naan (pains sous forme de galettes) garnissent souvent la table. Côté viande, on trouve de tout, ou presque, je suis dans un pays musulman donc pas de porc, mais du boeuf, de l'agneau et du poulet à profusion, de bonne qualité et peu onéreux. Pour les préparations, il y en a pour tous les gouts, de même que pour les accompagnements, dominés par le riz.
Quelques exemples de plats, de produits et préparations : chapati, tandoori, chicken tikka, kebab, cari, raita, dal, shami kabab, chapli kabab, ....
La liste est longue et j'en découvre jours après jours. Le plus simple est quand même de venir découvrir sur place mais ce n'est pas si simple.

Sur ce, à bientôt pour de nouvelles aventures.
Je ne devrais pas trop tarder à donner signe de vie, le week-end prochain s'annonce prometteur !